Le milliardaire Olivier Bouygues va être jugé pour avoir tué des oiseaux protégés

Une découverte choquante dans un domaine privé

Dans le cadre d'une enquête dramatique menée par l'Office français de la biodiversité (OFB) et la gendarmerie d'Orléans, une descente a été menée dans le domaine privé d'Olivier Bouygues à Fontenaille, près de La Ferté-Saint-Aubin, dans le centre de la France. Les recherches ont permis de découvrir ce que les autorités ont décrit comme un « charnier », une fosse commune d'oiseaux protégés.

Parmi les restes se trouvaient plusieurs espèces protégées par les lois de conservation françaises et européennes : la crécerelle cendrée (faucon-crécerelle), la grande aigrette, le busard, la buse et le cormoran. Les enquêteurs ont également découvert des armes de chasse, des pièges et des documents cataloguant les espèces destinées à la destruction.

Même une excavatrice utilisée pour enterrer les carcasses aurait été trouvée sur place.

Accusations de destruction organisée de la faune

Olivier Bouygues sera jugé en mars 2026 devant le tribunal correctionnel d'Orléans. Lui et quatre autres personnes sont accusés de « destruction d'espèces protégées dans le cadre d'activités de groupe organisé », un crime environnemental grave au regard de la législation française.

S'il est reconnu coupable, Bouygues risque jusqu'à sept ans de prison et un Amende de 750 000€. L'implication d'autres personnes suggère une opération de chasse illégale de plus grande envergure qui aurait été menée sous couvert de privilèges et de richesses.

Oiseaux protégés abattus : une préoccupation croissante en France

Les espèces trouvées dans la fosse commune sont toutes strictement protégées par les lois européennes et françaises. La crécerelle, par exemple, est un petit fauçon essentiel à l'équilibre des populations de rongeurs, tandis que la grande aigrette et le cormoran sont des oiseaux d'eau rares confrontés à des menaces croissantes liées à la perte d'habitat et au changement climatique.

Les défenseurs de l'environnement considèrent cette affaire comme le symbole des préoccupations générales en France concernant l'impunité des élites pour les crimes environnementaux. Le Bureau pour la biodiversité a souligné l'importance de poursuivre ces violations afin d'envoyer un message clair selon lequel la protection de la faune n'est pas une option, même pour les plus puissants.

Quelle est la prochaine étape ?

L'équipe de défense de Bouygues n'a pas encore fait de commentaire public. Le procès de 2026 devrait être suivi de près, à la fois par les médias et par les groupes environnementaux qui espèrent créer un précédent solide.

Entre-temps, l'OFB continue de surveiller le domaine, et de nouvelles enquêtes pourraient révéler si des actes similaires ont été commis dans d'autres régions ou dans des domaines liés aux accusés.