La photo d'un requin protégé mort dans un restaurant du Var enflamme les réseaux

Publié le
16/8/2023

Une vive indignation s'est répandue au sein de la sphère publique à la suite de la publication d'images compromettantes impliquant un requin protégé. Le restaurant Le Gambaro, établissement localisé sur l'Île du Levant, se trouve actuellement au cœur d'une polémique à la suite d'une plainte déposée par l'ONG Sea Shepherd.

L'incident a pris son point de départ avec une photographie partagée sur Instagram par trois membres de l'équipe du restaurant. Ces individus, affichant des sourires insouciants, posent à côté d'un requin en le désignant comme un "requin bleu". Pourtant, derrière cette mise en scène macabre se cache une réalité plus sombre : le requin en question, un juvénile ensanglanté, appartient à une espèce en danger critique d'extinction. C'est l'ONG Sea Shepherd, reconnue pour son engagement en faveur de la protection des milieux marins, qui a porté plainte contre le restaurant, dénonçant l'exhibition de ce spécimen vulnérable comme un trophée.

Dans un post sur les réseaux sociaux, l'ONG a fait part de son indignation en soulignant que "ce requin, menacé d'extinction et dont la pêche, le débarquement et la vente sont rigoureusement interdits, est exposé comme une conquête par des individus qui ne peuvent ignorer les lois en vigueur et qui, de par leur activité, portent une responsabilité accrue." Cet événement a soulevé un tollé d'indignation, largement relayé par le journaliste Hugo Clément, sur la plateforme X (anciennement connue sous le nom de Twitter). Hugo Clément a également dévoilé une autre photographie datant de 2018 où le responsable du restaurant posait déjà aux côtés d'un requin Mako.

La controverse a également mis en lumière l'attitude du restaurant face à ces allégations. En réponse à l'ampleur croissante du scandale, la direction du restaurant Le Gambaro a déclaré : "Nous attendons les résultats des analyses menées par le parc national de Port Cros. D'ici là, aucun poisson ne sera mis en vente. Si une erreur a été commise, le spécimen sera détruit. Dans le cas contraire, il sera également détruit, car sa date de péremption ne permettra pas sa commercialisation. Il est important de rappeler qu'il s'agit d'une pêche accidentelle et que le poisson a été retrouvé sans vie dans les filets."

Au-delà de cet incident spécifique, la controverse suscite des questions plus larges concernant la protection des espèces marines en danger. Le fait que des individus puissent agir en violation flagrante des réglementations, exposant ainsi des créatures marines menacées comme des trophées, souligne les lacunes potentielles dans l'application et la sensibilisation des lois de conservation. Les efforts des ONG telles que Sea Shepherd visent à faire évoluer les mentalités et à renforcer la protection des écosystèmes marins, mais il est clair que des défis majeurs persistent.

Au-delà de l'incident en lui-même, cette controverse met en lumière la nécessité d'une vigilance constante et d'une prise de conscience collective pour préserver les écosystèmes marins fragiles.